Assainissement collectif

Assainissement collectif

Après usage, l'eau doit être collectée puis traitée. Appelé "assainissement" ou "dépollution", ce service de traitement est essentiel pour préserver la santé publique, l'environnement mais aussi la production d'eau potable à partir des rivières.

L'assainissement fait partie des compétences de chaque commune. Cette compétence peut être déléguée à une intercommunalité. La commune ou l'intercommunalité peut décider sur son territoire, de créer ou non un réseau d'assainissement collectif.

En Seine-et-Marne, 394 communes gèrent majoritairement leur assainissement en collectif (elles sont équipées d'un réseau d'assainissement).

L’assainissement collectif fonctionne en quelques étapes simples

1. Collecte des eaux usées

Les eaux usées sont évacuées d’abord grâce à un système de canalisations : le réseau d'assainissement. Celui-ci permet d'acheminer les eaux usées vers une station d'épuration qui réalise leur dépollution.

On distingue 2 réseaux de collecte :

  • le réseau unitaire qui reçoit indistinctement les eaux usées domestiques et les eaux pluviales
  • le réseau séparatif qui possède des canalisations distinctes, l'une collectant les eaux usées domestiques, l'autre les eaux pluviales

NB : Quand la nature du sol permet une évacuation des eaux pluviales par infiltration ou écoulement en surface, le réseau séparatif peut ne comprendre qu'une seule canalisation ne collectant que les eaux usées. L'un des avantages du réseau séparatif est de ne pas surcharger le système lors de pluies importantes.

2. Traitement de l’eau

A l'aide de pompes, les eaux sont relevées vers la station d'épuration.

Le traitement de ces eaux est ensuite réalisé par plusieurs procédés :

  • Le dégrillage de l'eau qui s'effectue en 2 temps : l'eau passe d’abord dans le dégrilleur grossier qui permet de retenir les déchets les plus gros, puis elle traverse ensuite le dégrilleur fin qui permet d'arrêter les particules les plus fines.
  • Le dessablage et le déshuilage : Pendant le dessablage, les sables et graviers se déposent au fond du bassin pour être ensuite évacués. Par la suite, le dégraissage (ou déshuilage) permet aux graisses de remonter grâce à une injection d'air. Celles-ci peuvent ainsi être collectées à la surface.
  • Le traitement biologique en bassin d'aération : l'eau transite dans un bassin où l'on cultive des bactéries. Sous l'effet d'un brassage mécanique ou d'un apport direct d'air assurant l'apport d'oxygène, les bactéries se développent rapidement et digèrent les impuretés biodégradables. Ces dernières sont ainsi agglomérées sous forme de boues dites "boues biolog
  • La clarification où la boue tombe au fond du bassin et l'eau nettoyée peut ainsi être évacuée.

3. Traitement des boues

Crédit photo : Exemple d’infiltration de boues issues de traitement des eaux usées

Pour réduire leur volume et faciliter leur transport, les boues récupérées sont épaissies et déshydratées. Elles peuvent être utilisées comme engrais en agriculture.

Les sables issus du traitement des eaux, du curage des réseaux et des balayages des voiries sont lavés et réutilisés sur des chantiers

4. Rejet des eaux épurées dans le milieu naturel

Une fois nettoyée, l'eau est rejetée dans le milieu naturel (la plupart du temps les cours d’eau appelés milieux récepteurs) qui prend alors la relève en effectuant les dernières dépollutions. Attention, l'eau est nettoyée mais non potable. Elle contient encore des microbes et un reliquat de la pollution initiale.

Les rejets d'eaux usées d'origine industrielle, artisanale ou commerciale

Pour les rejets d’eaux usées non domestiques, qui concernent les commerçants, les artisans, les industriels et tout particulièrement les exploitants d’installations classées pour la protection de l’environnement, des dispositifs de traitement particuliers doivent être mis en place en accord avec la commune.

La commune peut accorder aux industriels, artisans et commerçants des autorisations sous certaines conditions et pour que les eaux usées industrielles passent par le réseau d’assainissement de la commune, l’industrie doit obligatoirement faire une demande d’autorisation à la commune. Cette dernière peut interdire certains écoulements ou n’autoriser des installations que sous certaines conditions. Si le déversement est simple dans le cas d'effluent peu différent d'une eau usée urbaine classique, l'industriel peut payer comme un simple particulier sur la base de sa consommation d'eau, cependant, dans le cas où les effluents rejetés sont concentrés ou éloignés, en caractéristiques, d'une eau usée urbaine, l'autorisation de déversement est associée à une convention technico-financière qui fixe les règles en termes de quantité de pollution déversée par jour et la participation aux dépenses d'assainissement via un coefficient de pollution.

Les réseaux d'assainissement en France

 

Chiffres clés 

(source : SOeS/SSP, Enquête Eau 2010)

Le Patrimoine de l'assainissement français

(source: plan d'action Ministère 2012-2018)

370 000 km de canalisations d'eaux usées 30 Md€ de stations d'épuration
19 694 usines de dépollution 90 Md€ de réseaux d'assainissement
44 % utilise le procédé "boues activées" 15 Md€ de branchements particuliers
7 milliards de m3 d'eaux usées collectées 30 Md€ d'assainissements non collectif

 

A travers son Plan départemental de l’eau, le Département a mis en place des actions dans le domaine de l’assainissement et avec l’aide de ses partenaires et des acteurs locaux, œuvre pour une meilleure gestion des réseaux d’assainissement afin de mieux protéger la ressource en eau.

 


Vous trouverez dans les blocs plus haut des informations complètes sur l’assainissement collectif en Seine-et-Marne :

  • Comment fonctionnent les réseaux d’assainissement ?
    • Comment sont conçues les stations d’épuration ?
  • Comment sont traitées les boues d’épuration ?
    • quelles sont leurs destinations ?
  • Quelles sont les caractéristiques des réseaux d’assainissement collectif en Seine-et-Marne ?
    • Comment ces installations sont-elles suivies et surveillées ?
    • quelles sont les les règles en matières d’auto-surveillance ?
  • En quoi consiste le Schéma départemental d’assainissement des eaux usées ?