Définitions & sources de pollution

On appelle eaux pluviales, la part des pluies qui atteint les sols et les surfaces construites des zones urbanisées, souvent majoritairement imperméabilisées, et qu’il faut généralement prendre en charge jusqu’à son retour dans le milieu naturel.

Définitions & sources de pollution

Définition des eaux pluviales

En France, le cumul moyen annuel de précipitation est de l’ordre de 889 mm, les zones les moins arrosées recevant moins de 600 mm contre plus de 2000 mm pour les plus touchées.

La Seine-et-Marne est dans une des régions qui est relativement peu arrosée, avec un cumul moyen annuel de l'ordre de 650mm.

On estime qu’environ 64% de cette eau retourne rapidement dans l’atmosphère après évaporation ou consommation par la végétation, le reste restant au sol.

Durant leur parcours, les eaux sont sujettes à différentes sources de pollution telles que les polluants atmosphériques, les substances déposées sur les sols qui sont remobilisées par le ruissellement, mais aussi les molécules liées à la dégradation de certains matériaux de construction par l'eau.

La gestion des eaux pluviales s'attèle à la limitation du risque d’inondation des centres urbains, mais aussi à la diminution de ces flux de polluants.

Sources de pollution des eaux pluviales

L'atmosphère

La première source de pollution des eaux pluviales provient des polluants atmosphériques qui peuvent être piégés par les gouttes lors de leur chute.

La majorité est liée aux rejets des industriels et des moteurs à combustions.

Bien que ce piégeage puisse ponctuellement générer des phénomènes de pluies acides avec des conséquences sur la végétation, en termes de pollution des eaux pluviales, ces substances atmosphériques restent relativement peu impactantes par rapport aux autres sources.

Quelques substances :

  • Oxydes de carbonnes
  • Oxydes d'azote
  • Oxyde de souffre

Le ruissellement

La deuxième source de pollution, qui est aussi la plus importante, provient des substances polluantes qui se déposent et s’accumulent entre deux épisodes pluvieux sur les surfaces urbaines (voirie, bâti), et qui sont remobilisées par l’eau lors de son écoulement.

Il s’agit principalement de sables et de matières en suspension (MES), de résidus de substances produites par les véhicules thermiques (essence, huile, usure des pneus), de dépôts issus de fumées industrielles, ou encore de produits d'entretien du bâti, des voiries et des espaces verts.

On trouve aussi dans les eaux de ruissellement des pollutions microbiologiques, engendrées par les dépôts d'ordures ménagères et les déjections animales.

Quelques substances :

  • Agents de surface (tensioactifs, détergents)
  • Hydrocarbures (HAP, benzène, toluène, solvants chlorés)
  • Phtalates
  • Pesticides (diuron interdit en 2008, glyphosate)
  • Biocide
  • Micro-organismes (bactéries, virus)
  • Résidus de pneu (zinc, plomb)

La corrosion des surfaces bâties

Enfin, une part non négligeable des polluants peut aussi provenir de la corrosion par l’eau des matériaux de construction utilisés dans les centres urbains. Cela concerne en particulier les matériaux de toiture et les surfaces métalliques. Quelques exemples de métaux lourds pouvant polluer les eaux pluviales sont le zinc, lecuivre et le nickel.

Le cycle des eaux pluviales

Crédit photo : Cycle des eaux pluviales (Source : OPUR)