Les inondations

Un risque naturel résulte du croisement entre un aléa d’origine naturelle et la présence d’une vulnérabilité humaine. Un risque naturel peut cependant être amplifié par des facteurs aggravant souvent d’origine humaine. Deux risques naturels sont en relation directe avec l’eau : l'inondation et la sécheresse.

Les inondations

Le risque d'inondation

Les causes d'inondation

Crédit photo : Ile de Melun lors de l’inondation de 2018

L'inondation se caractérise par la submersion, rapide ou lente, d'une zone habituellement hors d'eau. Elle résulte le plus souvent du débordement d'un cours d'eau mais peut aussi provenir du débordement d'un ouvrage artificiel tel qu’un réseau d'assainissement.

 

Un aléa d’origine climatique

L’inondation est le résultat d’un phénomène climatique. Les fortes crues ont pour origine des précipitations exceptionnelles par leur intensité et/ou par leur durée.

Un temps de réponse existe entre l’épisode pluvieux et le débordement du cours d’eau. Il est fonction de la durée de transfert de l’eau au sein du bassin versant, principalement par ruissellement. 

La notion de vulnérabilité humaine

L'aléa climatique engendre un risque naturel dans la mesure où un enjeu pour l’homme existe (personnes ou biens matériels). Par exemple, des constructions situées en zone inondable représentent un enjeu en cas de crue importante.

La vulnérabilité exprime et mesure alors le niveau de conséquences prévisibles de l'aléa sur les enjeux.

Des facteurs aggravants multiples

Les inondations sont en relation étroite avec le phénomène de ruissellement. L’intensité et la vitesse de ce dernier peuvent varier en fonction de caractéristiques naturelles : taille du bassin versant, pente, perméabilité du sol, couvert végétal. Cependant, l’homme contribue souvent à l’augmentation et l’accélération du ruissellement par l'imperméabilisation des sols (urbanisation) et leur mise à nu saisonnière (agriculture).

Les aménagements de cours d’eau (recalibrage, canalisation) peuvent contribuer à augmenter la vitesse des flux d’eau et leur force destructrice vers l’aval ainsi que la rupture des ouvrages (digue, seuil).

De manière indirecte, le changement climatique associé aux émissions de gaz à effet de serre peut accélérer la fonte des glaciers, la montée des océans et ainsi provoquer une variation du niveau des océans et des cours d'eau. Il peut aussi avoir une influence sur l’intensification des phénomènes climatiques extrêmes (cyclones, tempêtes, raz de marée).

Les types d'inondations

Il existe deux types d'inondations dues à un certain nombre de conditions météorologiques, particulières :

  • L’inondation lente est une inondation étendue qui suit ou accompagne une longue période de précipitations
  • Les inondations marines peuvent être dues à un tsunami (raz de marée), à une rupture d'écluse ou de digue, ou à des conditions météorologiques et climatiques exceptionnelles (exemple : une tempête)

Les conséquences des inondations

Crédit photo : Routes coupées - inondation 2018

En France comme dans de nombreux pays, les inondations sont considérées comme un risque majeur. Ainsi une commune française sur trois est concernée, à des degrés divers, par le risque d’inondation et cinq millions de Français vivent en zone inondable.

Crédit photo : Inondation et fragilité électrique

Les inondations peuvent avoir de lourdes conséquences sur nos aménagements et équipements. Selon leur ampleur, elles peuvent notamment détériorer ou détruire le bâti, les voies et réseaux de communication ou encore les cultures. Il en résulte fréquemment une paralysie de l’activité économique et des dégâts matériels lourds. Dans les cas extrêmes, les inondations peuvent être cause de mortalité parmi les populations exposées.

Comment prévenir les inondations ?

Crédit photo : La réserve de la Bassée : une zone tampon naturelle

La prévention a pour objectif de protéger les personnes, de réduire leur vulnérabilité et de renforcer la prise conscience sur les risques d'inondations.

Quelques mesures permettent de limiter l'ampleur des inondations (bassins écrêteurs, lutte contre l'imperméabilisation, restauration des zones inondables). Mais il faut avant tout renforcer la prise de conscience du risque, rendre moins vulnérables les équipements existants bâtis en zone inondable et surtout éviter toute implantation nouvelle (habitations, usines...) dans les secteurs reconnus inondables.