Gérer les « mauvaises » herbes
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Gérer les « mauvaises » herbesBonjour, je vous invite à consulter la page suivante sur le site de l'eau du Conseil départemental de Seine-et-Marne : http://stage.eauv2.seine-et-marne.fr/gerer-les-mauvaises-herbes
Gérer les « mauvaises » herbes
Des herbes pas si mauvaises
Une végétation spontanée poussant entre des pavés peut être tout à fait esthétique. De même, ne peut-on pas accepter quelques pâquerettes dans la pelouse ? Les plantes spontanées peuvent fleurir joliment : êtes-vous sûr de vouloir détruire coquelicots, boutons d’or, véroniques… ? Certains jardins abritent même des orchidées sauvages, le plus souvent à l’insu du propriétaire qui les tond sans leur permettre de fleurir ! Certaines plantes peuvent former naturellement des tapis de végétation dense et assez esthétiques : les géraniums, le bugle rampant, le lamier pourpre, le lierre… Vous pouvez même en prendre quelques pieds et les installer à un endroit où vous ne voulez pas voir une autre végétation. Ils occuperont l’espace à moindre coût.
Crédit photo : La chenille de la Belle-Dame se développe sur les orties ou les chardons
Les fleurs des plantes spontanées fournissent pollen et nectar aux insectes, comme les papillons, les abeilles et tous les insectes pollinisateurs ! Le pissenlit, la moutarde, le trèfle, l’achillée millefeuilles, la pâquerette ou encore le lierre attirent les abeilles.
Pour les papillons, il faut des fleurs que les adultes peuvent butiner, mais aussi des plantes sur lesquelles les chenilles puissent se développer ! Par exemple, une trentaine de papillons ont sont liés à l’ortie, et une dizaine (comme le vulcain, le paon du jour et la petite tortue) dépendent exclusivement de l’ortie pour leur survie.
Enfin certaines plantes peuvent fournir les graines ou des fruits aux oiseaux qui s’en nourrissent : bruants, mésanges, chardonnerets... Parmi les plantes aimées des oiseaux, on peut citer les boutons d’or, l’ortie, l’oseille, les pissenlits, le trèfle, le coquelicot, le lierre, la ronce…
Crédit photo : Syrphe adulte
Beaucoup d’insectes « amis du jardinier », comme les syrphes ou les chrysopes, dont les larves sont très voraces de pucerons, ont aussi besoin à l’âge adulte de nectar. De même certaines guêpes parasitoïdes apprécient particulièrement la carotte sauvage (et plantes similaires) dont le nectar leur est plus accessible. Si votre jardin est fleuri, notamment avec des plantes spontanées, ces insectes pourront mieux s’y installer.
De plus, l’ortie peut permettre la réalisation d’un purin utile par exemple pour repousser les pucerons. La prêle peut servir à la réalisation d’une décoction efficace contre certaines maladies et qui repousse les pucerons.
Crédit photo : Trèfle
Le trèfle est capable de fixer l’azote de l’atmosphère et constitue donc un excellent engrais vert. La moutarde blanche peut elle aussi jouer un rôle d’engrais. Les plantes ayant une racine formant un pivot, comme l’oseille, améliorent la structure du sol en l’aérant et en facilitant le drainage.
Crédit photo : Pissenlit
Il n’y a pas que les insectes et les oiseaux qui se régalent des herbes « folles ». On l’oublie parfois, mais certaines peuvent tout à fait être apprêtées pour la consommation humaine. Sans oublier les plantes médicinales !
Le pissenlit ou le plantain peuvent être mangés en salade, les orties peuvent être cuisinées en soupe, la camomille fait de bonnes tisanes…
Les solutions pour désherber sans polluer
De façon générale, il est conseillé de couper ou de détruire les plantes avant leur montée à graine dans les endroits où elles sont indésirables, afin d’éviter qu’elles ne se propagent. Agissez le plus tôt possible dans les endroits que vous ne souhaitez pas voir envahir par la végétation.
Crédit photo : Paillage
Placez un paillage (broyat d’élagage, écorces, copeaux de bois, paillettes de lin…), ou bien plantez des plantes couvre-sol (géraniums botaniques, lamiers, petit pervenche, ou simplement gazon…) qui occuperont l’espace au détriment des plantes indésirables. Enfin, il est toujours possible de désherber manuellement.
Crédit photo : Pavés enherbés
Désherbez manuellement, avec un sarcloir sur les surfaces en terre ou gravillonnées, au couteau entre les dalles et les pavés. Il est possible de désherber à l’eau chaude (réemployer l’eau de cuisson des pommes de terre, par exemple) pour les petites surfaces ; on trouve aussi des désherbeurs thermique au gaz en jardinerie. De façon préventive, paillez les allées en terre battue, limitez les surfaces en gravillons (difficiles à entretenir) ; ou placez un géotextile qui limitera la pousse de plantes sous les gravillons. Balayez régulièrement les joints de vos dalles ou vos pavés, ou jointoyez-les. Ou, comme dit plus haut, on peut choisir d’accepter la présence d’herbe entre les dalles.
Crédit photo : Pelouse fleurie (violettes, pâquerettes)
Entretenez le gazon pour qu’il soit compétitif, notamment en le décompactant à l’aide d’un scarificateur, à l’automne ou au printemps, semez les zones dégarnies ; adoptez une tonte haute (au moins 6 cm) qui permet au gazon de mieux s’enraciner et d’être plus résistant. Vous pouvez utiliser un couteau à désherber pour déloger les quelques touffes de vivaces inesthétiques. Apprenez à accepter la présence de plantes spontanées sur la pelouse, qui peuvent fleurir joliment (pâquerettes, violettes, véronique…) et apportent de la nourriture aux insectes butineurs.
Crédit photo : Engrais vert (colza)
Arrachez, binez, sarclez…Pensez au moment des plantations à laisser suffisamment de place entre les rangs pour pouvoir bêcher. Ne laissez pas la terre à nu pour éviter la croissance d’herbes indésirables : placez un paillage, ou semez des engrais verts. en attendant les prochaines plantations.
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