Les grands principes du jardinage au naturel

Jardiner au naturel, ce n’est pas simplement utiliser un produit d’origine naturelle à la place d’un produit de synthèse. C’est une autre façon d’aborder le jardinage, en faisant preuve de réflexion et de bon sens.

Les grands principes du jardinage au naturel

Aménager son jardin

Connaitre son jardin

Une plante cultivée dans de bonnes conditions sera moins sensible aux maladies, et aura des besoins en arrosage moindres.

Un principe de base du jardinage est de planter « la bonne plante, au bon endroit ».

La première chose à faire est donc de connaître son jardin :

  • Quels emplacements sont à l’ombre, ou au soleil, à quelles heures de la journée ?
  • Le sol est-il argileux, sableux, limoneux ? Est-il calcaire, ou acide ? Est-il humide ?
  • Quels endroits sont exposés au vent

Pour connaître le type de sol de votre jardin, prélevez un peu de terre légèrement humide, et essayez d’en faire un boudin :

  • Une terre argileuse se laissera travailler sans s’effriter ni se briser
  • Avec une terre limoneuse, vous pourrez façonner le boudin mais celui-ci s’effritera facilement
  • Avec une terre sableuse, vous ne pourrez pas façonner de boudin.

Par ailleurs, plus une terre est foncée, plus elle est riche en matière organique

Bien choisir ce que l’on plante

Afin de faciliter leur entretien, choisissez des plantes adaptées aux conditions de votre jardin, et plantez-les dans un emplacement qui leur convient. Tenez compte des besoins de la plante indiqués sur l’étiquette lorsque vous l’achetez, ou mieux, consultez un bon livre de jardinage.

Préférez des plantes rustiques et peu exigeantes. Pensez notamment aux plantes locales : celles-ci sont généralement parfaitement adaptées aux conditions de votre jardin. De plus, elles sont particulièrement intéressantes pour la faune (insectes, oiseaux). Par ailleurs, on trouve maintenant de plus en plus dans le commerce des espèces résistantes aux maladies, notamment en ce qui concerne les arbres fruitiers et les légumes.

Favoriser la biodiversité

Crédit photo : Larve de coccinelle

Dans la nature, les différentes espèces animales et végétales se régulent les unes les autres. Par exemple, dans un milieu donné, la quantité d’animaux d’une certaine espèce sera régulée par différents prédateurs, parasites…Inversement, si la quantité de ces animaux baisse, la quantité de prédateurs et parasites baisse également. On parle d’équilibre écologique.

Le jardin est un milieu artificiel : c’est l’homme qui y a implanté différents végétaux selon ses désirs et qui les entretient. Cette intervention de l’homme crée forcément un déséquilibre. Les plantes apportées seront par exemple colonisées par différents insectes qui s’en nourrissent. Ceux-ci trouveront là des conditions idéales et proliféreront. Ils se développeront d’autant plus que leurs prédateurs habituels, eux, n’auront peut-être pas trouvé leur place au jardin. Il faut donc, autant que possible, tenter de rétablir cet équilibre écologique , afin de permettre à ces prédateurs de s’installer. Pour cela, il faut créer des conditions qui leur soient favorables : planter des espèces variées, privilégier les plantes locales, éventuellement disposer des abris…

Entretenir son jardin

Savoir observer

Crédit photo : Oïdium sur chêne

Surveillez régulièrement l'état de votre jardin. L'arrosage peut être un moment privilégié pour cela.

Identifiez le problème : gardez à l'esprit que tout insecte présent sur une plante n'est pas nuisible, bien au contraire ! De même une feuille jaunie n'est pas forcément signe d'une maladie, elle peut indiquer un manque ou un excès d'arrosage, une mauvaise exposition, une carence... Évaluez si les dégâts sont suffisamment importants pour nécessiter une intervention. Dans bien des cas, supprimer les feuilles ou rameaux attaqués permet d'éviter la propagation de la maladie ou le développement des ravageurs.

Par ailleurs, en entretenant correctement votre jardin, vous limiterez les maladies.
Par exemple, la plupart des maladies des végétaux sont causées par des champignons ou des microorganismes favorisés par l’humidité ; en taillant un arbre ou arbuste au feuillage trop touffu, on aère le feuillage et le risque de maladie est diminué. Si vous apportez au bon moment du compost au pied des plantations, vos plantes seront plus vigoureuses et résisteront mieux aux attaques

Éviter de recourir aux produits chimiques

Crédit photo : Piège à phéromones

Il existe d’autres solutions moins nocives pour votre santé et l’environnement.

Plutôt que d’utiliser un désherbant, préférez le désherbage manuel , à l’aide d’une binette, d’une griffe, d’un sarcloir. Il est possible de désherber à l'eau chaude (réemployer l'eau de cuisson des pommes de terre, par exemple) pour les petites surfaces. En apportant un paillage au pied de vos plantations, vous limiterez la pousse d’herbes concurrentes.

Le purin d’orties ou la décoction de prêle renforcent les défenses des plantes contre les maladies. Pulvériser de l’eau savonneuse est efficace contre les pucerons. On peut disposer des pièges spécifiques contre certains insectes : piège colorés contre la mouche de la cerise, pièges à phéromones contre le carpocapse ou la mineuse du marronier...

Économiser l’eau

Les nappes phréatiques de Seine-et-Marne connaissent une importante baisse de niveau ces dernières années. Respectez donc les restrictions imposées par les arrêtés sécheresse.

Pensez à la récupération d’eau de pluie? Réglementairement autorisée et conseillée, elle permet d’arroser même en période de sécheresse, et peut donner droit à un crédit d’impôts !

Choisissez des plantes peu consommatrices en eau. En plaçant vos massifs à l’ombre ou à mi-ombre, vous limiterez leurs besoins en arrosage. De même au potager, vous pouvez ombrer vos plantations, notamment les jeunes semis, par exemple à l’aide de caissettes retournées.

L’utilisation de paillages permet de conserver l’humidité au sol.

Privilégiez autant que possible l’arrosage à l’aide d’un arrosoir, qui permet de doser précisément les quantités d’eau apportées.